Voyage Los Angeles

Los Angeles dévore tout sur son passage. Riche, énergique, créative, bouillonnante, cette ville emblématique de l’esprit côte ouest et de la sacro-sainte American way of life n’en demeure pas moins viscéralement inégalitaire, avec près de 3 millions de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Travaillée par une foule de problèmes sociaux et de conflits ethniques, voilà une agglomération sans centre véritable, sorte d’immense puzzle de 88 quartiers, avec sa splendeur et sa misère, son or et sa poussière.
Il suffit de prendre un peu de hauteur pour s’apercevoir que la ville frappe par son horizontalité verdoyante. Exception faite des gratte-ciels de Downtown, Los Angeles ressemble à une mer de petites maisons de plain-pied qui moutonnent en jardins fleuris. Partout, des arbres, des cactées, des routes…
On la dit inhumaine à cause de ses embouteillages. Ce n’est ni tout à fait vrai, ni vraiment faux. Côté circulation, c’est carrément la fourmilière, alors mieux vaut avoir une bonne appli de navigation pour s’en sortir dans ce plat de spaghettis pour géant que représentent highways et freeways, échangeurs et bretelles... Une fois passé les rush hours, la ville est facile à lire.
Los Angeles ne fait pas dans la demi-mesure. Avec plus de 18 millions d’habitants, banlieues comprises, la Cité des Anges est passée, en moins d’un siècle, d’une bourgade plantée en lisière du désert à l’une des villes les plus importantes du monde. Tout a commencé avec l’usine à rêves de Hollywood. Ont suivi des styles qui ont conquis la planète : le roller, le body-building, le jogging, la trottinette électrique... Et ce n'est qu'un début, car en dépit de la pollution qui la gangrène et de la mise au ban caractérisée de ses laissés-pour-compte, Los Angeles continue de porter le rêve américain à bout de bras !