Quelles sont les plus belles randonnées du Portugal ?
Le Portugal offre de beaux sentiers du nord au sud. Au nord, on peut mettre nos pas dans ceux des pèlerins et marcher vers Compostelle, sur des itinéraires qui traversent un pays rural, aux petits villages érigés sur de charmantes collines, ou bien découvrir les majestueuses rives du Douro ou encore le bord de l’océan tout proche de la Galice.
Au sud, on retrouve les rivages de l’Atlantique, encore plus spectaculaires, sur la Rota Vicentina et d’autres itinéraires. Des sentiers intimistes, au cœur de régions rurales préservées et d’une nature sereine, permettent aussi de découvrir des facettes différentes de l’Algarve et de l’Alentejo notamment.
La vallée du Douro s’étend de la frontière espagnole jusqu’à Porto et ses paysages typiques, notamment ceux des vignobles en terrasses surplombant le cours sinueux de la rivière formant une vallée encaissée, sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
De nombreux parcours pédestres plutôt courts permettent de découvrir quelques parcelles de ces vignes associées au porto et aux vins de tables, ainsi que d’emblématiques panoramas sur la vallée.
La randonnée que nous vous proposons ici passe à travers les vignes, délivre de splendides vues sur le fleuve et fait découvrir de jolis petits villages typiques, ainsi que des propriétés viticoles cossues autour de Pinhãoet São Cristovão do Douro. Il faut posséder des mollets pour gravir les différentes pentes du parcours, mais c’est ainsi qu’on peut le mieux apprécier le site naturel de ce vignoble.
On vous conseille d’y aller à l’automne, lorsque les vignes se teintent de couleurs rougeoyantes. Le spectacle est alors encore plus éblouissant !
Longueur : 13,6 km (660 m +)
Durée : 5 h 30
Difficultés : un parcours bien vallonné aux pentes affirmées
Marcher vers Compostelle en partant du Portugal semble une évidence. De Lisbonne à Saint-Jacques, on reste quasiment sur la même longitude, et la Galice partage de nombreux points communs culturels et linguistiques avec le Portugal.
La Via Lusitana n'est pas encore très fréquentée, surtout avant Porto. On y marche souvent en solitaire, mais les rencontres à l'étape y sont chaleureuses. Peut-être justement parce qu'ici, on est moins « blasé » du passage des pèlerins, ou tout simplement parce que celui-ci reste plus exceptionnel, l'accueil y est particulièrement sympathique. Le Portugal offre assurément au marcheur un accueil amical, sympathique, et reflète un pays où, malgré les difficultés économiques, il semble faire bon vivre.
En prime, on mange plutôt bien sur les rives lusitaniennes et les prix sont très abordables pour le pèlerin fauché, ou soucieux de ses économies... Pour l'accueil, les rencontres, un parcours bien agréable aussi, qui sillonne collines et petits villages, traverse aussi de belles villes (Lisbonne, Portobien sûr, mais aussi l'estudiantine Coimbra, puis Ponte de Lima au Portugal, avant de poursuivre dans la belle Galice par Pontevedra et Padrón) et qui offre de belles vues maritimes dans sa dernière partie galicienne.
La Via Lusitana promet un beau voyage et une alternative de choix pour le pèlerin soucieux d'éviter la grande foule du Camino francès ou de vivre une autre belle expérience.
Distance : 604 km (Lisbonne – Santiago de Compostella)
Durée : 33 jours
Difficultés : terrains faciles et profil assez vallonné. Une belle introduction à l’expérience jacquaire pour un chemin pas trop long.
Depuis Porto, le chemin côtier du Saint-Jacques portugais est une très belle alternative au chemin central, plus classique. Reconnu officiellement depuis 2009, il est pourtant une voie aussi historique que l’autre sentier portugais et possède de beaux atouts, en premier lieu ses multiples vues sur l’océan Atlantique.
Après cinq étapes au Portugal, où l’on longe très souvent le littoral en franchissant ponts et aqueducs, mais aussi le fleuve Minho, on entre en Galice pour poursuivre cet itinéraire, en profitant toujours du littoral. L’ambiance ne change guère d’un côté à l’autre de la frontière.
Trois jours plus tard, le chemin rejoint celui venu de l’intérieur du Portugal, pour un final très agréable qui passe notamment par Padrón, où l’on arrive en longeant agréablement la rivière Sar, prolongeant ainsi ce parcours le plus souvent au bord de l’eau.
Longueur : 270 km
Durée : 13 jours
Difficultés : un parcours bien vallonné mais qui reste abordable
Le Rio Uima est un petit affluent du Douro et c’est lui qui nous guide tout au long de cette petite balade parmi les plus douces et agréables qui soient. On est ici au cœur du Portugal, à proximité immédiate de la ville dePorto, et le paysage est typique : marchons sous les eucalyptus et les chênes, jouons à saute-ruisseau (rassurez-vous, il y a des ponts) et profitons du calme absolu de ce parcours bucolique.
Quelques descentes, quelques passages un peu broussailleux pimentent légèrement cette promenade, tout à fait enchanteresse.
Longueur : 7,7 km (149 m +)
Durée : 2 h 30
Difficultés : une balade plutôt facile, pour un public familial
Nous voici, tout au nord-ouest du Portugal, partis à la découverte du seul parc national du pays : le Parc national de Peneda-Gerês. Il faut dire que les Serra da Penada et Serra de Gerês offrent un écrin naturel exceptionnel qu’il convient bien sûr de protéger.
En parcourant ce GR 50, le sentier de grande randonnée du parc, on peut apprécier, d’étape en étape, toutes les beautés de cette région au parfum de bout du monde. Ces montagnes, d’altitude modeste (elles ne culminent guère au-dessus de 1 400 m), sont restées enclavées et dans les villages se perpétue encore un mode de vie rural traditionnel. Les cultures en terrasses, les greniers à grain en granit, appelés ici espigueiros, ponctuent le paysage. Menhirs, dolmens et vestiges de voies romaines donnent aussi à ce tracé son charme historique.
Surtout, il fait découvrir toute la beauté naturelle de ces collines particulièrement verdoyantes, à travers les chemins moussus bordés de murets de pierres sèches, les vallées profondes traversées par des ponts antiques. On peut tout à fait y croiser des daims, symboles du parc national, et – rassurez-vous – bien plus rarement leur prédateur le loup ibérique. Un beau voyage à pied dans la région la mieux préservée du Portugal.
Longueur : 190 km
Durée : 8 à 10 jours
Difficultés : un relief très affirmé mais les terrains et la longueur des étapes restent abordables pour tout bon marcheur
La Rota Vicentina – et son parcours emblématique, le sentier des pêcheurs – suit la côte Atlantique au sud du Portugal, à travers l'Alentejo et l'Algarve.
Un littoral particulièrement découpé, où les splendides plages, prisées par les surfeurs du monde entier, se succèdent, dominées par des falaises impressionnantes, de près de 80 m de haut. Les récifs s'avançant dans l'océan complètent ces fantastiques tableaux. Entre chaque plage, on chemine sur un sentier souvent au plus près des eaux, sablonneux, s'immisçant parfois à l'abri des pins. Le parcours est assez physique : les bosses s’enchaînent entre les points de vue, mais quelle récompense à chaque fois !
Le spectacle naturel est total : entre Zambujeira do Mar et Odeceixe, notamment, on observe les seules cigognes nichant en Europe en bord de mer. Les rouleaux de vagues déferlant sur les plages sont aussi fascinants.
Il convient de marcher avec respect dans ce milieu naturel exceptionnel mais fragile. Ici encore plus qu'ailleurs, la règle est de bien rester sur le sentier, pour ne pas aggraver l'érosion ou abîmer les sols. Mais c'est ainsi que l'on admire le mieux cette côte Vicentine exceptionnelle de beautés.
Difficultés : un sentier comportant pas mal de petites bosses, mais l'ensemble reste accessible. Attention toutefois aux passages sableux qui rendent la marche difficile. Évitez l'été, il fait trop chaud !
Outre ce spectaculaire sentier des pêcheurs, la Rota Vicentina se décline aussi sur le chemin historique qui lui est parallèle, mais à une dizaine de kilomètres à l'intérieur des terres sur la majorité de son parcours.
Ici, on est dans un autre registre. Celui d'une marche particulièrement tranquille, à travers la campagne de l'Alentejo. D'un village à l'autre, les étapes traversent des collines semées d'eucalyptus et de chênes-lièges, en suivant souvent le cours d'une rivière. On parcourt aussi de grandes étendues ouvertes, où l'on rencontre quelques troupeaux en admirant l'horizon et les crêtes arrondies autour.
Au cœur du Portugal, on goûte cette marche introspective, qui conserve aussi le souvenir d’anciens pèlerins vers Compostelle, jalonnée de beaux panoramas. Le charme des hébergements ruraux, la tranquillité des villages, le soir à l'étape, font le reste.
La Via Algarviana, qui reprend le tracé d’un ancien pèlerinage qui menait les croyants à la pointe de Sagres, où ils se recueillaient sur les reliques de Saint Vincent, permet une découverte intimiste de l’Algarve et du sud-ouest de l’Alentejo, de la montagne à l’océan. On part d’Alcoutim, sur les rives du fleuve Guadiana, pour découvrir les trois massifs montagneux de l’Algarve : Caldeirão, Monchique et Espinhaço de Cão, ainsi que le Barrocal, cette région entre montagnes et mer, aux sols fertiles et particulièrement riches en oliviers, figuiers et vergers. Enfin, le parc naturel du sud-ouest de l’Alentejo annonce la fin de l’aventure, où l’on rejoint la fameuse côte Vicentine pour atteindre le cap Saint-Vincent, spectaculaire promontoire tout au sud-ouest du continent.
La Via Algarviana est surtout appréciable pour la plongée dans un Portugal rural, où tournent encore les moulins à vent, alternant avec des zones sauvages, des forêts et des villages préservés. On marche ici souvent sur de bons sentiers bien larges, où l’esprit peut s’évader dans la contemplation.
Difficultés : des terrains plutôt faciles mais de longues étapes aux dénivelés bien marqués réservent cette grande randonnée aux marcheurs en très bonne condition physique
Nous sommes au sud de l’Algarve, juste à côté du centre ancien de la ville de Lagos. La Ponta da Piedade, et ses piles de calcaire se dressant dans l’océan, reste l’un des sites les plus emblématiques du sud du Portugal. Cette balade facile permet vraiment d’apprécier la beauté des falaises aux couleurs ocre et les différents points de vue. Un réseau de sentiers assez denses parcourt les lieux et l’on peut choisir de privilégier tel ou tel panorama.
On marche ainsi jusqu’au phare, d’où l’on poursuit vers la pointe, puis l’on descend au fond de la crique, par un escalier de béton. La petite plage, bordée par les piliers rocheux et les arches, qui dessinent un grand réseau de grottes et de tunnels, est le point culminant de l’extase visuelle de la balade.
On poursuit ensuite pour surplomber la Praia do Canavial et admirer en point final la vue sur celle de Porto de Mos et la falaise de grès des environs de Praia da Luz.
Plusieurs chemins sont possibles pour rentrer, mais le mieux est sans doute de faire la route à l’inverse, pour prolonger pleinement le plaisir de la marche et des yeux.
Longueur : 9,5 km AR
Durée : 4 h
Difficultés : un parcours facile sur de bons chemins et caillebotis
Voici l’une des randonnées les plus iconiques du pays et de l’Algarve. Elle relie deux plages mythiques, Praia da Marinha et la Praia do Vale de Centeanes.
Tout au long du tracé se succèdent plages et criques spectaculaires, surplombées de falaises impressionnantes. On y descend parfois par des creux dans la roche, d’autres fois, on doit se contenter de les admirer en haut, car elles ne sont accessibles que par la mer. Mais rassurez-vous : le choix pour une pause baignade est ici très large !
On vous conseille de partir tôt, surtout en haute saison, pour éviter la foule sur cette randonnée incontournable mais bien sûr populaire et surtout sur les plages, bien plus bondées que le sentier.
Les falaises ocre et les caprices de l’érosion, aux formes parfois insolites, animent la côte et le parcours jusqu’au majestueux phare de Alfanzina, puis la plage de Praia do Vale de Centeanes. Tout au long de la balade, on pourra observer les oiseaux de mer et même surprendre – avec pas mal de chance – la queue d’un dauphin émergeant des eaux bleu turquoise.
Longueur : 14 km AR (250 m +)
Durée : 4 h 40
Difficultés : un parcours vallonné mais sur des terrains faciles
À l’est de l’Algarve, ce parcours intimiste fait découvrir une région méconnue, sur les 65 km reliant Vila Real de Santo António à Alcoutim. Idéale pour un grand week-end ou une petite semaine de rando, cette Grande Rota do Guadiana traverse de belles forêts et des paysages typiques du Barrocal, entre cultures et collines calcaires.
On démarre depuis Vila Real de Santo António, important port de pêche sur la côte toute proche de la frontière espagnole, pour marcher vers Castro Marim et son château, à travers un paysage verdoyant parsemé de marais salant, grande richesse régionale.
Ensuite, le fleuve Guadiana, qui marque la frontière, nous conduit à travers une campagne aux paysages préservés, de collines en belvédères. On rejoint ainsi Alcoutim, beau village au riche patrimoine, d’où l’on peut poursuivre sur ce GR 15 vers l’Alentejo ou entamer la Via Algarviana si l’envie de continuer vous tient.
Longueur : 65 km (on peut maintenant poursuivre ce GR 15 en Alentejo, sur une distance totale de 152 km)
Durée : 5 jours
Difficultés : une itinérance très abordable, sur un sentier bien tracé et gentiment vallonné
Au XVe siècle, bien avant le reste de l’Europe, le Portugal sort de sa coquille et se...
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