Randonnées aux Canaries

Tenerife - parc rural de l’Anaga © Andrii Marushchynets - stock.adobe.com

Au large du Maroc, dans l’océan Atlantique, l’archipel des Canaries, de Lanzarote au nord-ouest à El Hierro au sud-est, offre d’immenses possibilités aux amoureux de nature et de découvertes pédestres. Chaque île possède sa propre personnalité et sa nature sculptée, au fil des siècles et des millénaires, par l’activité volcanique.

Du point culminant du Teide sur Tenerife aux étendues arides de Fuerteventura, des calderas de La Palma aux reliefs de Gran Canaria, en passant par les vallées sauvages de La Gomera et d’El Hierro, sans oublier les balades abordables de Lanzarote, voici un choix parmi les mille possibilités de balades dans l’archipel espagnol.

Lire aussi notre dossier Canaries : quelle île choisir ?

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Tenerife : l'ascension du Teide

Tenerife : l'ascension du Teide
Ascension du Teide -Tenerife © Kekyalyaynen - stock.adobe.com

Le classique des classiques de la rando aux Canaries, mais aussi, sans aucun doute, la grande balade la plus spectaculaire et inoubliable de l’archipel, avec, en point d’orgue, le plus haut sommet des Canaries et du royaume d’Espagne.

Le pic du Teide compte parmi les sommets de plus de 3 700 m d’altitude (3 718 m pour être précis) parmi les plus faciles à conquérir en Europe (ou en Afrique) : pas besoin d’être alpiniste, il convient juste de posséder une bonne condition physique. Le sentier, en effet, est relativement accessible, rocailleux juste ce qu’il faut. Surtout, le décor, volcanique, les vues grandioses, les quelques fumerolles et l’odeur de soufre dans les derniers mètres, rendent l’expérience inoubliable.

Cette ascension n’est cependant pas aisée, surtout pour en obtenir l’autorisation. Il faut s’y prendre longtemps à l’avance (en particulier en pleine saison), notamment si on veut la réaliser par ses propres moyens. De nombreuses agences locales proposent des randonnées accompagnées qui incluent le permis, ce qui peut se révéler très pratique. Le sommet est accessible sans permis lorsque le téléphérique est fermé ou quand on en est redescendu avant neuf heures.

Mais revenons à la randonnée elle-même : on démarre du parking à 1 367 m d’altitude. La montée est très progressive, avec des sentiers faciles au début, sur le sable volcanique, puis une pente plus dure. On atteint le refuge d’Alta Vista, où l’on peut prendre une bonne pause ou même passer la nuit, à 3 260 m d’altitude (actuellement fermé). Le dernier tronçon, exigeant et rocheux, se termine en passant près de quelques fumerolles. On atteint enfin le sommet : belle émotion ! Il faut cependant songer à la descente : soit par le même chemin, soit en empruntant le téléphérique, que l’on trouve en contrebas du sommet.

Longueur : 10 km (1dénivelé de  460 m +)

Durée : 5 h 30 (aller)

Difficulté : une randonnée assez exigeante mais abordable avec une bonne condition physique.

Trace : www.komoot.com

Tenerife : Sendero de los Sentidos

Tenerife : Sendero de los Sentidos
Sendero de los Sentidos - parc rural de l’Anaga © SOMATUSCANI - stock.adobe.com

Après l’une des randonnées les plus exigeantes de Tenerife, voici sans doute la plus facile : vous pourrez y aller en famille et même sans être sportif. Néanmoins, la balade vaut le coup car elle est vraiment jolie.

Au nord de l’île, dans le parc rural de l’Anaga, le sentier des Sens traverse une forêt de lauriers. De nombreux panneaux expliquent la nature autour de vous et vous invitent à utiliser tous vos sens, pas seulement la vue, pour mieux l’appréhender. L’ensemble regroupe trois itinéraires (numérotés de 1 à 3) mais reste très facile.

On peut ainsi descendre jusqu’au mirador del Llano de los Loros, pour admirer une vue sur la ville de Santa Cruz de Tenerife notamment, avant de conclure cette belle petite balade qui met tous nos sens en éveil.

Longueur : 3 km (50 m +)

Durée : 1 h

Difficulté : une balade tout à fait adaptée aux familles. La première partie est même praticable avec une poussette.

Informations : www.holaislascanarias.com

Tenerife : Afur – Taganana

Tenerife : Afur – Taganana
Taganana © Jenny - stock.adobe.com

Nous sommes toujours au nord de Tenerife, dans l’Anaga, mais cette fois plus près de la côte, particulièrement sauvage et découpée. Cette randonnée plus « sérieuse » fait vraiment découvrir tout le charme naturel de ce massif montagneux découpé qui se jette dans la mer, ses falaises, ses reliefs, son extraordinaire forêt de lauriers ainsi que sa perle patrimoniale, le petit village de Taganana.

On part du village d’Afur (parking et bus) pour démarrer cette boucle en marchant vers la plage de Tamadite, sur un sentier assez technique mais bien équipé, entre les cactus et les roches rouges. On descend ensuite vers la plage, pour une pause bien agréable (même si le lieu n’est pas propice à la baignade ; la mer y est souvent agitée).

Après avoir admiré les vagues, on repart pour une bonne grimpette au soleil, jalonnée de cactus d’essences variées, jusqu’au hameau de Taganaga. En chemin, on admire les côtes découpées et le bleu de la mer contrastant avec le noir et l’ocre rouge des ocres, le vert de la végétation. Le spectacle est intense jusqu’à Taganana.

On conseille bien sûr de visiter le village pour la pause de midi : il est l’un des plus authentiques et des mieux préservés de l’île, avec ses maisons blanches traditionnelles et son église Nuestra Señora de las Nieves.

Au retour, on frôle la forêt de Las Mercedes pour circuler un temps sous les lauriers, avant de rejoindre Afur par de bons sentiers et une petite route.

Longueur : 10,8 km (1 080 m +)

Durée : 5 h 30

Difficultés : dénivelé important, quelques passages assez raides (mais bien sécurisés). Zones glissantes en cas de pluie (boue).

Trace : www.altituderando.com

La Gomera : Valle Gran Rey

La Gomera : Valle Gran Rey
Valle Gran Rey © estivillml - stock.adobe.com

La Gomera, seconde plus petite des îles principales des Canaries, est particulièrement sauvage. Et avec 650 km de sentiers sillonnant sa nature volcanique préservée, elle est un petit paradis du randonneur.

Parmi de très nombreuses possibilités, cet itinéraire explore la Valle Gran Rey, une commune située à l’ouest de l’île, nommée en hommage à un roi guanche, les premiers habitants de l’île.

Cette belle balade explore tous les étages de la montagne – ou plutôt du volcan – de La Gomera, en partant d’un point de vue à 1 035 m d’altitude jusqu’à la plage. On explore ainsi les hauteurs, avant de découvrir une extraordinaire palmeraie, puis, un peu plus bas, un hameau aux maisons traditionnelles construites en pierres basaltiques.

L’océan semble se rapprocher encore lorsque l’on atteint un petit ermitage, au bord du canal d’irrigation qui est le fil d’Ariane de ce parcours, tracé sur un itinéraire de communication séculaire. Enfin, on termine les pieds dans l’eau sur la plage de la Calera, idéale pour terminer cette randonnée par une baignade bien méritée.

Longueur : 8,5 km (1 025 m -)

Durée : 3 h

Difficultés : une bonne plongée de la montagne vers la mer dans le sens de la descente, plutôt abordable.

Trace : www.salutilescanaries.com

La Gomera : El Cedro / Contadero

La Gomera : El Cedro / Contadero
Parc national de Garajonay © Christophe Cappelli - stock.adobe.com

Nous sommes ici au cœur, au centre de l’île de La Gomera, dans le parc national de Garajonay, qui abrite une exceptionnelle forêt de lauriers, favorisée par les nombreuses sources et cours d’eau. Nous découvrons au fil des pas cette végétation luxuriante, qui devait être courante plusieurs millénaires auparavant en Europe méridionale, mais qui a presque disparu depuis.

Au départ du parking El Contadero, on descend vers l’ermitage Notre-Dame-de-Lourdes, non sans admirer au passage quelques « miradors » spectaculaires. À proximité de l’ermitage, on peut s’offrir une pause pique-nique, ou même un repas au petit restaurant local.

Ensuite, le détour vers le panorama offert au Chorro del Cedro est conseillé, puis l’on découvre la spectaculaire cascade du Barranco del Cedro. Le retour, plus direct, se fait par une rude montée mais l’ensemble de la balade vaut vraiment l’effort !

Longueur : 13 km (630 m +)

Durée : 5 h 30

Difficulté : une randonnée à la journée assez exigeante, un dénivelé non négligeable, mais qui reste abordable.

Trace : es.wikiloc.com

Fuerteventura : Calderon Hondo

Fuerteventura : Calderon Hondo
Randonnée volcanique du Calderon Hondo © unai - stock.adobe.com

Fuerteventura, l’île des Canaries la plus proche du continent africain (à moins de 100 km des côtes marocaines) est aussi la plus ancienne de l’archipel.

Les volcans du Bayuyo, au nord-ouest de l’île, sont les plus anciens de Fuerteventura : ils sont apparus il y a plus de 50 000 ans. Le Calderón Hondo est le mieux conservé d’entre eux, avec son cratère parfait et le sommet de sa crête à 278 m d’altitude.

Cette balade très abordable permet de grimper –sans grande difficulté – jusqu’au sommet du volcan, en partant du village de Lajares, très prisé par les surfeurs. On emprunte le fameux GR 131 pour atteindre la crête et admirer l’ampleur du cratère mais aussi embrasser du regard tout le nord de l’île et même les côtes de la voisine Lanzarote.

Une randonnée volcanique et panoramique, qui est une bonne introduction à la marche sur Fuerteventura.

Longueur : 4,5 km (169 m +)

Durée : 1 h 30

Difficulté : une balade très accessible, un peu caillouteuse au sommet du volcan.

Trace : www.alltrails.com

Fuerteventura : Isla de Lobos

Fuerteventura : Isla de Lobos
Playa de la Concha - Isla de Lobos © Сергій Вовк - stock.adobe.com

Entre Fuerteventura et Lanzarote, l’îlot de Lobos est l’une des plus petites îles des Canaries avec ses 4,58 km². Autant dire que l’on peut facilement en faire le tour à pied ! Nous sommes ici à seulement deux kilomètres de Fuerteventura et la traversée ne dure qu’un quart d’heure depuis Corralejo (15 €).

Juste après être parti du port, on admire la plage de la Concha, en forme de coquille comme son nom l’indique, l’un des points d’attraction majeurs de l’île. En s’élevant (très gentiment, le dénivelé est faible) ensuite sur les flancs du volcan Caldera, on découvre toute la beauté de ce paysage volcanique, où la végétation est très rare. Au bout, la vue sur Fuerteventura est somptueuse.

On chemine ensuite jusqu’à la pointe Martinos et son phare, qui abritait le dernier habitant de l’île (qui ne fut peuplé que de quelques pêcheurs aux XIXe siècle comme en témoignent quelques maisons), son gardien, parti en 1991 avec l’automatisation.

On boucle ensuite cette exploration par une belle vue sur Lanzarote et le passage par un joli port naturel où quelques bateaux sont au mouillage. Tout au long de la balade, on peut observer les oiseaux de mer qui trouvent ici un refuge idéal.

Longueur : 10 km (120 m +)

Durée : 2 h 30

Difficulté : une balade très accessible, avec un dénivelé limité. Quelques pierres et un peu de sable, mais rien de bien méchant.

Trace : www.komoot.com

La Palma : parcours de Los Volcanes

La Palma : parcours de Los Volcanes
Sentier de Los Volcanes © Kristyna - stock.adobe.com

Nous sommes au sud de l’île de la Palma, au cœur du parc naturel de Cumbre Vieja pour cette randonnée à la journée qui fait découvrir toute la beauté et l’ampleur de l’héritage volcanique de l’île. On admire les impressionnants cratères, la caldera de Taburiente et les panoramas, notamment sur Tenerife et le Teide.

On débute devant le refuge El Pilar, en marchant à travers une forêt de pins canariens, avant d’atteindre le mirador de Brigoyo, d’où l’on admire une vue imprenable sur le pic Brigoyo mais aussi sur toute la vallée de Los Llanos de Aridane. Un petit effort supplémentaire et on atteint le belvédère de Hoyo Negro, qui domine le cratère du même nom.

Le spectacle se poursuit lorsque le sentier est dominé par le pic volcanique d’El Duraznero, puis par Las Deseadas, le plus haut volcan du sud de La Palma avec ses 1 945 m d’altitude. Au bout de la montée, on domine le cratère del Hoyo Negro, avant de traverser le plateau de Llano Guanches.

On visite ensuite tous les étages du volcan : la végétation, composée de buissons et de rares pins, se densifie à mesure que le bleu de l’océan se rapproche.

Après le bourg de Los Canarios, on contourne le volcan de San Antonio, un cône qui culmine à 656 m, de formation très récente : il est apparu au XVIIe siècle.

Il nous suffit ensuite de continuer à descendre jusqu’à l’océan et le phare de Fuencaliente, qui domine les salines de La Palma. Leur couleur rosée est une belle conclusion,  et on peut se baigner dans l’océan pour conclure cette journée sportive !

Longueur : 23,6 km (600 m +, 1 200 m -)

Durée : 6 h

Difficultés : un parcours assez long et comportant des pentes exigeantes. Bien tracé, il est aussi très descendant sur la fin !

Trace : www.spain.info

La Palma : Caldera de Taburiente

La Palma : Caldera de Taburiente
Caldera de Taburiente © peresanz - stock.adobe.com

Au centre de La Palma, le parc national de la Caldera de Taburiente protège cette extraordinaire formation naturelle d’origine volcanique (bien entendu !), où s’épanouit une forêt de pins canariens parmi les plus belles de l’archipel, sillonné de profonds ravins et de roches.

De nombreuses randonnées permettent de découvrir cette réserve de biosphère inscrite à l’Unesco, des plus sportives aux plus accessibles.

Le parcours que nous conseillons ici fait partie de cette deuxième catégorie mais il permet déjà de vraiment apprécier ce fabuleux décor et d’apprécier des panoramas imprenables.

On démarre de La Cumbrecita pour gagner, sans grande difficulté, le mirador de las Chozas, d’où l’on peut admirer la majesté de la caldera. En fin de parcours, il est possible, grâce à un tout petit crochet, de compléter la visite par le mirador de los Roques, qui offre un autre point de vue impressionnant sur l’œuvre de l’ancien stratovolcan. Une densité de points de vue fantastique pour un parcours aussi court et facile, qui peut être très largement complété par d’autres possibilités à la journée et plus exigeantes physiquement et techniquement.

Longueur : 3,5 km (200 m +)

Durée : 1 h 30

Difficulté : une randonnée tout à fait accessible. Dénivelé à prendre en compte ainsi que les terrains rocailleux, tout de même.

Trace : www.senderosdelapalma.es

El Hierro : Jinama

El Hierro : Jinama
Mirador de Jinama © Neissl - stock.adobe.com

El Hierro, dite aussi l’île de Fer, est la plus petite et la moins peuplée des sept îles principales des Canaries. Elle est aussi la plus au sud et à l’ouest de l’archipel ; c’est aussi celle qui est de formation la plus récente : sa forme caractéristique évoque un bouclier dû à l’effondrement d’une partie du volcan, il y a environ 50 000 ans.

Sauvage et peu peuplée, c’est bien entendu une île idéale à parcourir à pied. Commençons la découverte par ce sentier de la Jinama, qui permet, sur une boucle au départ de La Frontera, de découvrir le centre-nord de l’île et de parcourir notamment la falaise formée par l’effondrement volcanique qui a formé la vallée d’El Golfo. Autant dire que le début de cette marche est spectaculaire et exigeant, car la pente est plutôt raide. Le sentier, un ancien sentier taillé dans la roche volcanique, est rocailleux, mais fait découvrir toute la puissance du paysage.

On grimpe ainsi, à travers roches, lauriers et bruyères, jusqu’à l’ermitage de la Caritad. Après cette longue montée, on jouit d’une vue sur la vallée d’El Golfo et le paysage change totalement : nous voici sur la Meseta, le haut plateau très aride de Nisdafe.

On retrouve cependant le couvert de la végétation, tout en admirant plusieurs points de vue, dont le fameux mirador de Jinama, avant d’entamer la redescente, que l’on effectue en empruntant le GR 131, tout aussi agréable, pour retrouver notre point de départ. Deux restaurants sont à proximité : cela peut aider pour entamer la récupération !

Longueur : 14 km (1 060 m +)

Durée : 5 h

Difficulté : un sentier bien tracé mais exigeant physiquement, avec une montée à ne pas prendre à la légère.

Trace : fr.wikiloc.com

El Hierro : Camino de la Virgen

El Hierro : Camino de la Virgen
Camino de la Virgen © Robert Schneider - stock.adobe.com

Voici l’un des sentiers les plus spectaculaires d’El Hierro : au centre de l’île, il relie les principaux sommets sur un tracé séculaire, autrefois emprunté pour la transhumance mais aussi teinté de spiritualité, puisqu’il accueille chaque année le pèlerinage de la Bajada de la Virgen de Los Reyes.

Les 26 km que nous proposons ici relient l’église de Valverde, l’ermitage de la Dehesa et le monumento al Campesino, une œuvre de Tony Gallardo de 1976, qui symbolise l’entrée dans l’ère démocratique de l’Espagne.

Outre ce fort aspect patrimonial et religieux, le tracé offre surtout une plongée dans la nature volcanique d’El Hierro. On pénètre dans différents types de forêts, en circulant sous les pins, entre les genévriers et les lauriers, avant de découvrir les prairies d’altitude.

Les vues s’enchaînent ensuite depuis les sommets, sur les vastes espaces ouverts d’où émergent quelques rares arbres, avant de redescendre. Voici une très belle et exigeante randonnée à la journée, que l’on peut aussi choisir de poursuivre puisqu’elle est commune au GR 131 qui traverse toute l’île, sur 38 km. Il faudra alors compter deux jours de randonnée.

Longueur : 26,8 km (1 000 m +)

Durée : 8 h

Difficulté : une grosse rando à la journée, avec un dénivelé important mais des pentes assez régulières et des terrains sans grande difficulté technique.

Trace : www.salutilescanaries.com

 

 

Gran Canaria : Roque Nublo

Gran Canaria : Roque Nublo
Roque Nublo © Serenity-H - stock.adobe.com

Le Roque Nublo est un monolithe de basalte de 80 m de haut qui surmonte le troisième plus haut sommet de l’île de la Gran Canaria, à 1 814 m d’altitude. Ce rocher, situé qui plus est au centre de l’île, en reste l’emblème. Le lieu, fascinant, a inspiré de nombreux artistes et était déjà un lieu de culte pour les Guanches, les premiers habitants de l’île, durant l’Antiquité.

Cette randonnée très abordable permet de découvrir de près, dans un décor quasiment uniquement minéral, cette extraordinaire formation géologique. On part de la station d’autobus du Roque Nublo pour prendre un sentier en pente assez douce.

Après environ une demi-heure de marche, on admire une belle vue sur Tenerife, à travers les pins, puis l’on reprend la marche pour atteindre la base du Roque Nublo et admirer le site à loisir. En descendant, on remarquera une petite grotte, que l’on peut aller voir au prix d’une petite grimpette, avant de retrouver le sentier de l’aller pour quelques hectomètres.

Longueur : 4,9 km (190 m +)

Durée : 1 h 45

Difficultés : quelques rocailles à l’approche du Roque où il faut veiller à ses appuis. Une balade cependant abordable tant en distance qu’en dénivelé.

Trace : www.komoot.com

Gran Canaria : Caldera de Bandama

Gran Canaria : Caldera de Bandama
Caldera de Bandama © dudlajzov - stock.adobe.com

Voici une des randonnées panoramiques les plus spectaculaires de l’île : au nord-est de la Gran Canaria, le volcan Bandama affiche une hauteur assez modeste (574 m) mais a formé une impressionnante caldera. Ce parcours permet d’en faire le tour et d’admirer l’ampleur de cette formation volcanique circulaire.

On circule assez facilement sur un sentier bien tracé, qui permet aussi de découvrir la flore locale, de nombreuses fleurs comme le tajinaste blanc et l'olivier sauvage. Avec un peu de chance, on pourra même apercevoir un faucon crécerelle, parmi les habitués des lieux, profitant du point de vue pour chasser.

Les panoramas s’enchaînent en effet à bon rythme sur l’impressionnante caldera, au fond de laquelle le vert de la végétation est souligné par la roche volcanique.

Longueur : 6 km (235 m +)

Durée : 2 h

Difficultés : un parcours plutôt aisé, avec tout de même des passages un peu exposés (déconseillé avec de jeunes enfants).

Trace : fr.wikiloc.com

Lanzarote : Caldera Blanca

Lanzarote : Caldera Blanca
Crête de la Caldera Blanca © Klaus Eppele - stock.adobe.com

Lanzarote, la plus septentrionale des îles Canaries, se distingue par ses sols noirs, parfois ocre et sa nature volcanique vraiment omniprésente, avec ses multiples cratères, champs de lave et roches.

Ses villages préservés (grâce notamment à l’action militante de l’artiste César Manrique) aux maisons blanches participent aussi au charme unique de l’île, également la plus orientale de l’archipel. Par ses reliefs assez doux et ses multiples parcours, Lanzarote est un petit paradis pour la randonnée à la journée et convient très bien aux familles.

Au cœur du parc national des Volcans, cette randonnée autour de la Caldera Blanca en est un bel exemple, même si elle est un peu longue pour des jeunes enfants et que le terrain exige parfois un peu de concentration. Il faut surtout bien suivre le chemin, mais on y est bien guidé : depuis le parking, l’itinéraire est évident et traverse commodément les champs de lave.

On grimpe ensuite sur la crête, c’est un peu sportif mais la récompense est à la hauteur : une vue fantastique sur la caldera d’un côté et sur les autres volcans du parc national de l’autre. Grandiose. On contourne ainsi la caldera par la crête, en légère descente, avant de trouver le sentier qui permet de redescendre vers la base du volcan pour retrouver le point de départ. Une belle plongée dans l’univers volcanique de Lanzarote, spectaculaire et assez facile.

Longueur : 9,3 km (330 m +)

Durée : 3 h 40

Difficulté : une randonnée très accessible. Il faut prendre garde à bien rester sur le sentier, surtout au bord du cratère et à la descente !

Trace : www.visorando.com

Lanzarote : La Graciosa

Lanzarote : La Graciosa
Playa Francesa - La Graciosa © nito - stock.adobe.com

À quelques kilomètres au nord de Lanzarote, l’île de La Graciosa (27 km²) n’est habitée à l’année que par 700 âmes. Sans route goudronnée, elle se parcourt évidemment à pied – ou à vélo même si les sols sableux se prêtent mieux à la randonnée pédestre.

De nombreuses options sont possibles : les différentes pistes s’entrecroisent et l’on garde quasiment toujours le cap en vue dans cet espace quasiment vierge de végétation, où l’on contemple les anciens volcans, le bleu de l’océan et celui du ciel.

Le parcours que nous proposons ne fait rien moins que le tour complet de l’île, tout en explorant ses deux principaux sommets, la Montaña Amarilla et la Montaña Bermeja, toutes deux d’anciens volcans.

L’itinéraire alterne les bonnes pistes, les sentiers sableux et les terrains volcaniques plus exigeants. On pourra s’octroyer quelques pauses baignades sur les plages de sable fin et passer une nuit dans ce décor unique en Europe pour couper la randonnée en deux étapes plus abordables.

Longueur : 31 km

Durée : 9 h (conseillé sur deux jours)

Difficulté : terrains souvent sablonneux, quelques pentes mais très accessible. Pas d’ombre !

Trace : www.salutilescanaries.com

Lanzarote : Monte Corona

Lanzarote : Monte Corona
Cratère du volcan de Monte Corona © Roman - stock.adobe.com

Le volcan de Monte Corona domine la partie nord de Lanzarote du haut de ses 609 m d’altitude, au-dessus des villages de Maguez et de Guinate. Cette randonnée démarre d’ailleurs au milieu des vignes et des parcelles cultivées, sur la terre noire du volcan. On grimpe et, à mesure, le décor se fait vierge de toute culture, minéral, pour atteindre la crête du cratère à 480 m d’altitude.

On admire le cratère (les plus intrépides pourront tenter d’y descendre, ce n’est pas très compliqué) et le panorama qui donne à voir toute la région alentour, avant de redescendre par le même chemin (quelques variantes un peu plus aléatoires, car l’on traverse des jardins et des cultures, sont tentantes cependant).

Longueur : 4,3 km (140 m +)

Durée : 1 h 40

Difficulté : une randonnée très accessible. Terrains un peu friables et glissants.

Trace : www.visorando.com

 

Lanzarote : Montaña Colorada

Lanzarote : Montaña Colorada
Montaña Colorada © Paul - stock.adobe.com

Voici encore un exemple parfait des randonnées familiales offertes par Lanzarote. Dans le parc national des Volcans, celle-ci est une des plus accessibles. On part du parking pour suivre un sentier bien aménagé et faire le tour de ce volcan aux teintes extraordinaires – ocres rouges, reflets verts –, issu d’anciennes éruptions du Timanfaya.

Tout au long du sentier, on peut lire des panneaux explicatifs (pas en français, malheureusement), qui nous en apprennent davantage sur cette région et sa géologie si particulière. Surtout, on en prend plein les yeux et on est plongé dans cet univers volcanique et ses petits joyaux.

Longueur : 3 km (50 m +)

Durée : 1 h 15

Difficultés : une balade facile sur un sentier bien aménagé. Parfait en famille !

Trace : www.altituderando.com

Texte : Sylvain Bazin

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